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Tendances

Une Française sur trois a déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail

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A l’occasion de l’anniversaire de l’éclatement de l’affaire Weinstein (5 octobre 2017), la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS) ont commandé à l’Ifop une grande enquête permettant de mesurer l’ampleur des violences sexistes ou sexuelles subies par les Européennes sur leur lieu de travail.

 
C’est effarant, mais on apprend que 60% des Européennes ont été victimes d’au moins une forme de violence sexiste ou sexuelle au cours de leur carrière.
Ce nombre de victimes est sensiblement plus important en Espagne (66%) et en Allemagne (68%).
 
Les violences verbales ou visuelles sont les atteintes les plus répandues sur le lieu de travail, au premier rang desquelles les sifflements ou les gestes grossiers (26% en ont été victimes à plusieurs reprises) et les remarques déplacées sur la silhouette ou la tenue (17% en ont fait l’objet de manière répétée).
Les pressions psychologiques dans une logique de type « promotion canapé » constituent en revanche une pratique plus limitée : 9% des Européennes ont déjà subi au moins une fois des pressions afin d’obtenir de leur part un acte de nature sexuelle (ex : un rapport sexuel en échange d’une embauche ou d’une promotion…).
 
Mais la « pression sexuelle » subie au travail est loin de se réduire à des propos sexistes ou à des pressions psychologiques. Nombre de femmes rapportent avoir fait l’objet d’agressions physiques. 14% ont subi à plusieurs reprises des contacts physiques légers. 18% d’entre elles ont subi une agression sexuelle au moins une fois lors de leur carrière via des attouchements sur une zone génitale ou érogène.
En France, l’enquête montre que près d’une Française sur trois (30%) a déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail au sens juridique du terme.
 
Enfin, l’étude montre que l’exposition à ces violences sexuelles varie beaucoup en fonction de facteurs liés plus directement à l’environnement professionnel tels que le niveau de mixité sexuelle au sein de l’établissement (ratio hommes/femmes), le contact direct avec le public (en face à face ou au téléphone) ou encore le port d’une tenue de travail obligeant les femmes à montrer leurs formes, leur poitrine ou leurs jambes. Et il faut relever que si le port de ce type de tenue est assez marginal (6%) dans la population active féminine, les femmes qui y sont contraintes sont de loin celles qui ont été les plus exposées à ces agressions au cours de l’année (52% ont subi « au moins une » forme de violence sexiste et sexuelle sur leur lieu de travail, contre 19% de celles n’en portant pas).

Auteur

  • Nicolas Barbéry
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