A fin août, la SNCM a transporté moins de 300 000 pax.Corsica a gagné 23 points de parts de marché en 2 ans.En cause, la politique tarifaire de la SNCM à Nice.Face à Corsica Ferries, la SNCM perd du terrain sur les lignes entre Nice et la Corse.
L’ère du monopole semble bien révolue à Nice où la SNCM pour la première fois de sa longue histoire dans ce port passe derrière Corsica Ferries en terme de trafic. Arrivée en 1997 à Nice, lors de l’ouverture à la concurrence pour les liaisons vers la Corse, la compagnie Corsica Ferries a progressivement grignoté des parts de marché. En 2001, l’écart était de 69,6 % de parts de marché pour la SNCM contre 21,6 % pour Corsica Ferries. En 2003, Corsica Ferries portait sa position à 44,5 % du trafic niçois vers la Corse (premier pour le trafic au cours de l’été, second au total sur l’année derrière Marseille) avec 388 451 passagers contre 484 937 pour la SNCM. Au 31 août 2004, et avant le conflit, Corsica Ferries passe en tête avec 324 005 passagers contre 294 281 pour la SNCM. Et depuis la situation profite au challenger. Parmi les causes de ce renversement de position une politique commerciale de la SNCM jugée curieuse à Nice où les tarifs pour les Corses sont deux fois supérieurs à ceux de Marseille pour une distance moindre. On voudrait inciter les Corses à passer par le port phocéen pour des raisons "obscures" que l’on ne s’y prendrait pas autrement… C’est aussi une gestion fantaisiste pour le positionnement des bateaux à Nice. Cette incohérence profite bien sûr à Corsica Ferries qui propose une tarification des plus avantageuse. La situation dans le secteur maritime ressemble d’ailleurs étrangement à celle vécue dans l’aérien avec la concurrence entre Easyjet et Air France sur Nice-Paris. Se pose en filigrane la question de l’inertie des anciens monopoles face à l’arrivée de nouveaux challengers à la gestion plus souple et agressive affichant une meilleure offre tarifaire.
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