A Roissy, Air France invente l'aéroport numérique

Désormais, il s'agit aussi, selon Jean-Cyril Spinetta, le PDG de la compagnie, "de faire du sol l'un des moment privilégié du voyage aérien".Alors que les livraisons par ADP de nouvelles infrastructures à Air France viennent de commencer et ne vont pas cesser d'ici 2012, améliorant sensiblement CDG, l'ambition affichée par la compagnie est "de ne pas se contenter de recevoir nos nouvelles installation de façon passive". "Il s'agit", poursuit le PDG, "de partir des besoins du client afin d'en restaurer la simplicité et la liberté". C'est là qu'entre en scène le concept "d'aéroport numérique". Dans le domaine du confort, de la fluidité et de l'autonomie des passagers, le moins que l'on puisse dire c'est que la compagnie ne mégote pas sur la recherche et le développement. Du début à la fin du voyage. Avec, d'abord, la possibilité de préparer son voyage sur Internet (bien entendu c'est son propre site que la compagnie met en avant en expliquant que les tarifs les moins chers y sont disponibles), de le réserver, de choisir son siège, d'imprimer sa carte d'embarquement. En ce qui concerne le passage dans l'aéroport, l'idée est "de dire adieu aux files d'attente". En la matière, le futur pourrait bien être la carte biométrique "smart boarding", dont le test doit commencer entre Paris et Amsterdam à la fin de l'année. Une fois leurs empreintes digitales mémorisées, les détenteurs de cette carte pourront passer, seuls, les filtres de sécurité et les portes d'embarquement. Dans le futur ils pourront peut-être même s'en servir pour accéder à leurs voitures de location ou à leurs chambres d'hôtel. Si ça marche, nul doute que l'outil facilitera la vie de nombreux voyageurs fréquents. Aujourd'hui, 15% du chiffre d'affaires (et 25% des passagers) d'Air France est généré par Internet, dont le 3/4 par son propre site.