Dans le cadre du mouvement de colère des policiers français aujourd'hui mercredi, les fonctionnaires de la police aux frontières mettent une à deux minutes pour contrôler un passeport au lieu des 15 secondes habituelles. Résultat : de longues files d'attente se sont formées aux aéroports de Roissy et d'Orly.
Les fonctionnaires de la PAF appliquent un contrôle scrupuleux des passeports en soutien à leurs collègues "épuisés". Comme "les fonctionnaires passent plus de temps à contrôler les passeports, les files d'attente se sont donc allongées au terminal 1", a indiqué une source aéroportuaire à l'AFP. "Nous voulons montrer que nous ne pouvons pas faire notre travail comme nous le devrions en période d'attentat, avec un contrôle scrupuleux des passeports, des fichiers, etc.", a encore expliqué Mathieu Raël, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance pour Roissy et Le Bourget. Selon lui, il faudrait une minute et demie à deux minutes pour contrôler réellement un passeport, là où les fonctionnaires passent aujourd'hui 10 à 15 secondes.
À Orly, une source aéroportuaire signalait également que les contrôles aux frontières étaient "plus lents qu'habituellement", mais ne relevait aucun trouble. En milieu de matinée, "ça commençait à bouchonner aux lignes de départ", a affirmé à l'AFP Anita Daburon, d'Alliance, qui a appelé les policiers à un contrôle scrupuleux des passeports.