Près de deux ans après l'accident de l'Airbus d'Air France au large du Brésil, le mystère entourant cette catastrophe, qui a fait 228 morts, va peut-être être levé grâce au repêchage des deux boîtes noires de l'appareil par les enquêteurs français.Dans un communiqué, le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, annonce qu'Air France "a été informée par le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses de la localisation et de la remontée du 2e enregistreur de vol (Cockpit Voice Recorder) de l’Airbus A330 effectuant la liaison Rio-Paris Charles de Gaulle, disparu dans l’Atlantique le 1er juin 2009".
"Cette annonce constitue une nouvelle avancée décisive dans l'enquête, à mettre au crédit du BEA et des autorités qui ont eu raison de persévérer dans ces difficiles recherches. Ils justifient les moyens sans précédents déployés depuis ce drame parles pouvoirs publics, Airbus et Air France". L'enregistreur phonique a été localisé et identifié par l'équipe d'enquête à 21H50 GMT (23h50 à Paris) lundi. Les enquêteurs, lancés dans des investigations hors normes depuis 23 mois (35 millions d'euros dépensés, un record pour la France), avaient annoncé dimanche avoir repêché la première boîte noire, le Flight Data Recorder (FDR), enregistreur des paramètres du vol. "La (seconde) boîte noire est entière. Le châssis, le module et même le cylindre de balise sont là. Globalement, l'aspect extérieur du boîtier est (...) en bon état", a déclaré à l'AFP le directeur du BEA, Jean-Paul Troadec. La lecture de tout ou partie des données prendra ainsi de quelques jours à quelques semaines.
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