La compagnie française qui vient d'afficher des pertes pour le deuxième exercice consécutif veut être de retour à l'équilibre au 31 mars 2016. Pour cela elle engage toujours se diversifier en long courrier, mais pas sur la route Paris Pékin comme initialement prévu.
Même si elles sont réduites par rapport à l'exercice précédent, en 2013/2014 (clôture au 31 mars), Aigle Azur a généré une perte de 6,7 millions d'euros. Pour revenir à l'équilibre lors de l'exercice 2015/2016, son PDG, Cédric Pastour, a décidé de mettre en œuvre un plan en trois point. La première action à consisté à fermer la route Paris Moscou, particulièrement déficitaire, et qui a vu ses perspectives de rentabilité s'éloigner à mesure que s'aggravait la crise ukrainienne et la dévaluation du rouble. Le deuxième volet du plan de retour à l'équilibre, sans doute le plus complexe puisque les négociations durent depuis plusieurs mois, consiste à trouver un accord d'entreprise avec les navigants. Il est déterminant pour la suite. Car, et Cédric Pastour explique qu'il a "bon espoir" d'y parvenir avec les pilotes avant la fin de l'année, ce nouvelle accord inclut directement sur le 3e point : un nouveau plan de transport impliquant une hausse de la productivité avion de 10% sur le cœur de marché d'Aigle Azur que sont les routes France/Algérie et la mise en place, enfin, d'une structure long-courrier. Initialement prévue sur la route Paris/Pékin (le groupe chinois HNA étant actionnaire de la compagnie), ce développement est aujourd'hui bloqué par la Russie qui interdit toujours le survol de la Sibérie au nouvel entrant. Dans ces conditions c'est vers l'Afrique et dans un premier temps sur la route Paris/Bamako qu'Aigle Azur envisage de se développer en long courrier. Encore faut-il qu'un accord avec les navigants soit trouvé.
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