Cela fait des mois que la direction d’Air Austral explique que les résultats escomptés pour ses routes océaniennes ne sont pas au rendez-vous, en particulier son dernier tronçon, à destination de Sydney, qui n’a jamais trouvé sa clientèle métropolitaine contrairement aux tronçons métropole - Nouméa et Réunion - Nouméa sur lesquels les taux de remplissage étaient en augmentation constante.
Las, la flambée du prix du carburant est passée par là. La compagnie enregistrant sur le seul dernier semestre 24 millions d'euros de surcoût carburant (pour un CA en hausse de 29 millions d'euros) s’est trouvée contrainte de suspendre - en attendant des jours meilleurs - ses "lignes en développement" : c'est-à-dire celles opérées vers l’Océanie (Nouméa et Sydney, à partir du 20 mars) et vers l’Asie (Bangkok à partir du 26 mars) pour se recentrer sur l’axe Réunion-Métropole. Les gros porteurs affectés à ces lignes seront redéployés sur les routes les plus rentables de l’axe métropole - Réunion. Ainsi à partir de fin mars, 9 vols hebdo seront opérés au départ de Paris CDG (+ 2 par semaine), 3 au départ de Lyon (+1 par semaine) et 2 au départ de Toulouse, Nantes et Bordeaux (à l’identique). Par ailleurs, la compagnie va prendre d’autres mesures. Comme l’explique Gérard Ethève, le PDG de la compagnie, elle a acté une augmentation de capital avec ses actionnaires qui devrait passer à terme de 20 millions d'euros à 60 millions (dont 20 millions en capital pur et 20 millions à travers une émission d’obligations). Enfin, la flotte de Boeing 777 d’Air Austral doit passer de 6 à 5 appareils.
Transport
Air Austral ferme l’Océanie pour se concentrer sur la métropole
