Le Snav régional communique vers le grand public.Rappel du cadre légal réglementant le métier d'agent.
Les agences doivent faire face à des débordements.Dans la panade ! C'est ce qui résume le mieux la situation des agences de voyages de l'île de la Réunion. "Nous estimons qu'il y a entre 1 800 et 2 000 personnes en possession de billets non volés à la Réunion", explique Pierre-Yves Maureau, vice-président de la chambre syndicale régionale. C'est beaucoup, la direction du Snav local en est bien consciente. D'où la nécessité pour Pierre-Yves Maureau de "faire passer un message clair au grand public". De communiqué de presse en interviews, tous les moyens ont été bons. D'abord, pour expliquer que "pour les vols secs, la responsabilité des agences n'est pas engagée". Ensuite pour dire aux personnes concernées que "puisque les BSP précédents ont été payés, l'argent n'est plus en possession des agences de voyages". Outre ce rappel du cadre légal – loi de 92, statut du mandataire, etc. – dans lequel évolue la profession, il faut bien reconnaître que, commercialement parlant, la situation est des plus délicate. Et la mise sous séquestre du dernier BSP "ne constitue qu'un petit espoir, d'autant qu'on ne sait pas encore comment les sommes seront réparties". En attendant, les clients sont de plus en plus nerveux : "On a même parfois été obligé de faire appel aux forces de l'ordre pour éviter certains débordements." Sans oublier, précise Pierre-Yves Maureau que "nous sommes ici en haute saison et (que) les vols sont pleins, ce qui ne facilite pas les choses, même pour les clients prêts à racheter des billets". Mardi, à l'heure de notre bouclage, on ne connaissait pas encore le verdict du Tribunal, mais pour le vice-président du Snav Réunion, dont l'inquiétude est palpable, "si la compagnie est liquidée, tout le monde va réaliser qu'il n'y a plus d'espoir et ils vont tous revenir vers nous…".
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