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Transport

Air Canada fulmine contre son transfert à CDG1

Son directeur France envisage tous les recours possibles.
Les arguments d'ADP ne convainquent pas la compagnie.
Pour plusieurs compagnies, Air France est favorisée.
"C'est une fumisterie sans nom." Thierry Baux, directeur général France d'Air Canada, ne décolère pas.
Sa compagnie a reçu la semaine dernière un courrier qu'il qualifie de "bulle papale", l'informant qu'elle était transférée à partir du 11 juin et jusqu'à nouvel ordre du terminal 2A de Roissy à l'aérogare 1 (porte 4 pour les enregistrements, arrivée satellite 2). Qu'Air Canada soit présente au 2A depuis 10 ans ou que ses infrastructures bureautiques et informatiques ne soient pas compatibles avec ses partenaires de Star Alliance présentes à CDG1, voire qu'elle dispose d'un comptoir de ventes et d'un salon au 2A ($2 Md d'investissement), rien n'y a fait. ADP est resté inflexible. Les deux arguments avancés par ADP – le transfert à CDG1 libère de la surface aérogare au 2A et contribue au regroupement des membres de Star Alliance –,ne convainquent pas Thierry Baux. "Aux heures de décollage de nos vols, le 2A n'est pas saturé, quant au regroupement des compagnies de Star au T1, nous avons stipulé que nous ne l'envisagerions que si les travaux étaient finis et que le résultat répondait à nos critères." Sur ce point, il constate que des compagnies de Star Alliance qui ont des accords de code-share avec Air France [NDLR : Austrian] sont toujours à CDG2. Ce qui corrobore les propos de nombreux cadres de compagnies qui estiment qu'Air France est favorisée. "KLM a déménagé au 2F comme prévu, Air Tahiti Nui qui a des code-shares avec Air France reste au 2A, tout comme Air India qu'Air France courtise pour entrer dans Skyteam", indique un cadre de compagnie. Et pour enfoncer le clou, les dirigeants d'Air Canada sont allés voir au 2C et au 2F pour constater que le calme y régnait. "Quand on a 70 % ou 80 % de passagers en correspondance qui n'ont pas besoin de passer à l'enregistrement à Roissy, c'est normal", explique un chef d'escale. Air Canada, qui ne conçoit pas de transfert définitif, envisage "tous les recours possibles", à la fois "juridiques et/ ou politiques". Reste, qu'en arguant du cas de force majeure, ADP qui est responsable de l'attribution des terminaux joue sur du velours. En attendant, Air Canada s'attend de fortes perturbations à CDG1, notamment au niveau de la ponctualité.

Auteur

  • La Rédaction
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