Dans un paysage aérien nord américain particulièrement morose, Air Canada fait figure d'exception.
Yves Dufresne, vice président de la compagnie a profité d'un passage à Paris pour rappeler quels étaient les avantages concurrentiels de sa compagnie par rapport à ses consoeurs américaines.Dans un contexte marqué par la flambée des prix du pétrole et le ralentissement de l'économie américaine, les transporteurs US sont quasiment tous obligés de réduire la voilure pour espérer survivre. Etant donné qu'ils sont déjà pour la plupart sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, ils ne disposent pas aujourd'hui de réelles marges de réduction de coûts. Air Canada aussi a du subir une cure d'amaigrissement en se plaçant sous la protection de l'équivalent canadien du chapitre 11. Mais contrairement aux compagnies américaines, le transporteur canadien a voulu et pu réaliser des investissements en matière de flotte (avec des commandes d'Embraer 190, de Boeing 777 et de Boeing 787). Il est donc aujourd'hui mieux armé face aux coûts générés par le prix du carburant. Sans compter que contrairement à l'économie américaine, l'économie canadienne est plutôt dynamique. En outre Air Canada dispose d'un réseau particulièrement dense aux Etats-Unis. Ce qui lui permet de positionner ses 3 principaux hubs (Toronto, Vancouver et Montréal) comme des portes d'entrée intéressantes vers les USA. Enfin, Air Canada a des opportunités de développement qui se profilent avec la prochaine signature d'un accord de ciel ouvert avec l'Europe, qualifié par Yves Dufresne "de plus grand marché qui s'ouvre depuis la signature de l'accord signé entre le Canada et les Etats-Unis en 1995".
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