Victorin Lurel s'en est pris à la vétusté des appareils.Air Caraïbes tient à rappeler le jeune âge de sa flotte.Air Austral refuse l'amalgame fait sur l'outre-mer.Il y a quelques jours, Victorin Lurel, député de la Guadeloupe et président du conseil régional, écrivait au ministre des Transports pour se plaindre de la vétusté des appareils positionnés sur l'outre-mer et lui demandait quelles mesures il envisageait de prendre pour garantir la sécurité des dessertes (Cf.
QDT d'hier). De quoi faire réagir quelques-uns des opérateurs assurant les routes concernées. Pour François Hersen, président d'Air Caraïbes Atlantique, la filiale transatlantique d'Air Caraïbes, les assertions du député méritent d'être nuancées : "Entre le début de nos opérations en décembre 2003 et aujourd'hui, nous avons opéré 1.394 vols transatlantiques et nous n'avons eu que 46 retards techniques et jamais d'annulations, ce qui est un très bon ratio." Il précise : "Nos deux Airbus A330 ont 6 ans et appartenaient auparavant à Swissair qui était réputée pour l'excellent entretien de sa flotte." Il "regrette que monsieur Lurel ne s'attache qu'à souligner ce qui ne va pas et ne mette pas en avant ce qui fonctionne bien". Pour Olivier Besnard, directeur commercial d'Air Austral, compagnie spécialiste de la Réunion, il ne faut pas "mettre l'ensemble de l'outre-mer dans le même sac". Et de préciser : "Nos avions ont 4 ans, le prochain sera tout neuf, Air France vient de mettre des B747-400 et Corsair opère en A330 et en B747-300, qui ne sont pas des avions si vieux que ça." Corsair, principale compagnie pointée du doigt par le député, n'était toujours pas en mesure de répondre à nos questions…
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