Air France a plus que jamais besoin des agences

De fait à l’heure, ou sur fond d’attentats et de mouvements sociaux, la demande ralentit sur certains marchés émetteurs.Alors que la recette unitaire de la compagnie s’érode toujours sous l’effet de fortes surcapacités sur certaines destinations, la compagnie a plus que jamais besoin de soutiens.La présence de Jean-Marc Janaillac, dès l’ouverture de l’IFTM Top Resa, n’a rien eu d’anodine. L’homme, qui vient tout juste de s’assoir dans le fauteuil de PDG du groupe Air France KLM, semble conscient que, face à la baisse d’activité que connait actuellement la compagnie tricolore - un recul de 5% sur la période juin-aout et probablement de 5 à 10% sur la fin de l’année, particulièrement marqué sur les marchés japonais, chinois - 'il va avoir besoin de l’industrie du tourisme et du voyages d’affaires au sens large du terme. D’où la proximité de la compagnie avec Atout France en ce qui concerne les actions à mener vis-à-vis de l’activité incoming. D’où également la main tendue aux professionnels du secteur (agences et TO) pour tout ce qui touche à l’outgoing. De fait le marché hexagonal où les deux tiers des ventes se font toujours en agences, est fondamental pour AF. Dans un contexte de su capacité qui pèse fortement sur la recette unitair,e toutes aides à la vente sont bonnes à prendre. L’idée est donc de dire aux professionnels qu’ils peuvent encore et toujours faire confiance à Air France, mais également que la montée en gamme engagée à travers le programme "Best" se poursuit : Les 44 B 777 concernés seront tous  "retrofités" mi 2017, puis viendront les A 330 et enfin, en 2019, les A 380. Entre temps, dès janvier prochain, la compagnie commencera à recevoir ses premiers Dreamliners. Le premier vol commercial du B 787 d’Air France aura lieu le 9 décembre (mis en vente début décembre à l’intention des passionnés, 4 vols boucles Paris – paris se dérouleront les 7 et 8 janvier). D’ici là, sous l’influence de la concurrence - l’ancienne avec les compétiteurs traditionnels et les compagnies du Golfe et la nouvelle, constituée d’acteur low-cost positionné en long-courrie - le paysage aérien aura peut-être évolué. En ce qui concerne les nouveaux entrants et le phénomène low-cost long courrier, Jean-Marc Janaillac explique que "si les penseurs du transport aérien disaient que c’était impossible, nous observons le phénomène de près et étudions toutes les hypothèses". Histoire de ne pas répéter certaines erreurs commisent il y a une quinzaine d’années.