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Transport

Air France arrache Aeroflot à Lufthansa

Aeroflot devait annoncer hier son entrée dans Skyteam.
Air France et Lufthansa convoitaient la compagnie russe.
AF pourra prendre pied sur le marché russe et en CEI.
"Une compagnie comme Air France ne peut rester indifférente à ce qui se passe à l'Est (…) la vraie bagarre c'est Aeroflot, s'ils nous rejoignent c'est bien, sinon on est mal", nous expliquait récemment un dirigeant d'Air France.
Après une lutte acharnée avec Lufthansa, dans laquelle sont intervenus personnellement le chancelier allemand Gerhardt Schroeder et le président de la République française Jacques Chirac, Air France a arraché Aeroflot qui devait annoncer lundi son intention d'entrer dans l'alliance Skyteam. "Je pense en effet (…) qu'Aeroflot va indiquer le choix qu'elle fait en faveur de Skyteam en terme d'alliance", a déclaré Jean-Cyril Spinetta, PDG d'Air France mardi dernier. Cette annonce devait être faite hier, alors que le patron de la compagnie française et son homologue de KLM, Leo Van Wijk, étaient en déplacement à Moscou. Aeroflot a confirmé qu'"une cérémonie [se déroulerait au Kremlin] pour la signature d'un accord avec Air France", tandis qu'une source proche du dossier à Moscou laissait entendre à l'AFP qu'il s'agissait d'annoncer l'entrée de la compagnie russe dans Skyteam. Si tel est le cas, cela veut dire que la direction d'Aeroflot, favorable à l'alliance d'Air France (Cf. QDT n°2318 du 3/02/04), a réussi à convaincre le gouvernement russe (l'Etat possède 51 % du capital de la compagnie) dont plusieurs membres comme le ministre des Transports penchaient pour l'alliance de Lufthansa, Star Alliance. Les dirigeants d'Aeroflot redoutaient que la très forte présence de la compagnie allemande (et d'Austrian) en Russie ne les réduise au simple rang de feeder des hubs de Francfort et de Munich, alors qu'à l'inverse Skyteam les aiderait à développer leur réseau intérieur – où elle ne possède que 11 % de parts de marché – autour de leur hub de Moscou. Pour Air France, c'est une très belle opération. Elle pourra ainsi prendre pied à la fois sur le marché russe et sur celui de la CEI (Communauté des États indépendants) en forte croissance. "Un homme d'affaires français voulant se rendre à Minsk n'a d'autre choix que de passer par Francfort ou Vienne", rappelait il y a peu Jean-Cyril Spinetta en déplorant "le quasi-monopole de Star Alliance sur ces zones". Il n'en sera plus ainsi. Avec l'entrée probable de la compagnie hongroise Malev aux côtés de CSA, Skyteam sauve les meubles l'Est.
Air France

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  • La Rédaction
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