Air France augmente son offre de 17 % sur l'Europe de l'Est

Au-delà de ce chiffre impressionnant, cette montée en puissance sur ce marché en fort développement résulte en partie de l'augmentation de 45 % de l'offre sur la Pologne, due à l'arrêt de son accord de partage de codes avec la compagnie polonaise Lot qui vient d'entrer dans Star Alliance, l'alliance concurrente de celle d'Air France. Conséquences. Air France va opérer quatre vols quotidiens contre six vols par jour l'été dernier partagés pour moitié avec le transporteur polonais. Même si elle ne disposait que de 10 sièges sur les vols de Lot entre Paris et Cracovie, l'arrêt du code-share ne permet plus à Air France de proposer cette destination. Tandis qu'un plus grand nombre de places a été négocié sur les avions de Tarom sur la ligne Paris-Bucarest, la compagnie française va ajouter un quatrième vol quotidien vers Moscou, ce qui lui permet de commercialiser sept vols par jour à destination de la capitale russe grâce à son accord de code-share avec Aeroflot. Si l'on compte encore des partages de code sur les avions de compagnies partenaires, Malev entre Lyon et Budapest en mai, CSA entre Marseille et Prague, la croissance de l'offre d'Air France s'arrête là. Ce qui peut paraître un peu maigre lorsque l'on sait que l'Europe de l'Est est le seul marché dynamique en Europe avec une hausse du BSP de près de 20 % en 2003 par rapport à 2002 toutes compagnies confondues et que la direction en fait un axe stratégique de développement. D'autant que son grand rival Lufthansa, déjà très présent dans la région, augmente fortement sa capacité (Cf. QDT n°2334 du 02/03/2004). Néanmoins, la croissance sur l'Europe de l'Est constitue l'essentiel de la légère progression d'offre d'Air France en Europe (2 %). Le programme se caractérise notamment par une réorganisation de la desserte de l'Italie avec une spécialisation par ligne des vols réalisés par Air France et Aliatalia. Cette dernière va par exemple opérer seule la ligne Paris-Milan (Malpensa), tandis qu'Air France se chargera des vols sur Venise, Bologne, Naples, Gênes.
Les tarifs anti-low cost d'Air France seront annoncés le 24 mars prochain
La nouvelle grille tarifaire d'Air France sur les vols courts et moyen-courriers, censée être plus agressive pour lutter contre les compagnies low cost, sera dévoilée à la presse le 24 mars prochain. Pour autant, les agences de voyages ne devraient pas être trop surprises car ces tarifs ne seront que la généralisation à l'ensemble du réseau intérieur et européen des différents tests introduits sur certaines lignes depuis juin dernier à destination notamment des hommes d'affaires. D'une part, des billets à bas tarifs sur les vols de semaine sans contrainte de séjour sur place minimum, ni modifiables ni remboursables, et d'autant moins chers qu'ils sont réservés à l'avance (Apex 21, 10, 4). Ces tarifs affichés aujourd'hui à partir de 116 euros TTC l'A/R permettent l'aller-retour journée et représentent une économie de 70 % par rapport à l'ancien tarif autorisant l'A/R journée. D'autre part, Air France a testé des billets A/R, sans contrainte de séjour, pouvant être achetés au dernier moment, modifiables aujourd'hui proposés à partir de 273 E TTC. Afin de baisser ses prix, Air France compte réduire ses coûts sur le moyen-courrier en simplifiant le produit (Cf. QDT n°2203, n°2222 et n°2285). Outre l'introduction de nouveaux plats à bord, Air France entend réduire le nombre d'hôtesses et de stewards, tout en densifiant ses avions. Sur les lignes européennes à fort trafic loisirs, la compagnie va passer de trois à deux classes en supprimant la classe affaires et conserver la classe éco et Tempo Challlenge. Bref, toute une batterie de mesures pour redresser la barre sur une partie du réseau en difficulté.