Air France prévoit pour vendredi une légère amélioration du trafic, mais plus d'un avion sur deux restera encore au sol, les pilotes opposés aux conditions de développement de la filiale low cost Transavia se montrant déterminés à poursuivre la grève.Depuis lundi, et malgré l'appel mercredi du Premier ministre, Manuel Valls, à "arrêter cette grève", le mouvement est suivi par une majorité des pilotes.
Toutefois, selon la direction, le taux de grévistes passera vendredi pour la première fois sous les 60%. "La journée de demain devrait montrer une amélioration du nombre de vols opérés", avec "plus de 45%" de vols assurés, contre 42% jeudi, promet la compagnie. Ces chiffres sont contestés par le premier syndicat de pilotes, le SNPL AF Alpa (majoritaire), qui affirme recenser 80% de grévistes et 85% de vols annulés après décompte des vols opérés pour le compte des filiales ou d'autres compagnies. Sauf coup de théâtre, la grève ne s'arrêtera donc pas vendredi. Il s'agira alors du conflit le plus long mené depuis 1998 par des pilotes à Air France. Pour réagir à la concurrence toujours plus vive de ses concurrents à bas coûts, le groupe Air France veut développer la flotte de Transavia en France, en attirant des volontaires d'Air France. Il veut aussi ouvrir de nouvelles bases Transavia en Europe dès 2015, avec des pilotes sous contrats locaux. Les syndicats voient dans cette future Transavia Europe une source de "dumping social" au sein du groupe et redoutent à terme des "délocalisations".
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