A l'occasion de la conférence de presse qui a suivi l'annonce de la montée en puissance d'Air France KLM dans le capital d'Alitalia, Jean-Cyril Spinetta a expliqué quelle "opération majeure, les Italiens allaient réaliser en matière de consolidation de leur propre marché".Alitalia a désormais toutes les chances de "redevenir la grande compagnie qu'elle a été" a indiqué Jean-Cyril Spinetta.
Pour prendre 25% du capital de la nouvelle compagnie italienne, Air France va débourser 323 millions d'euros. Une augmentation de capital qui doit se traduire par un élargissement des domaines de coopération qui existent depuis juillet 2001 entre Air France et le transporteur italien. Les deux entreprises vont viser une amélioration de leur pénétration du segment haute contribution afin, notamment, d'améliorer leurs recettes unitaires respectives. Dès la 2e ou la 3e année, ce sont 370 millions d'euros de synergies annuelles qui sont envisagées, dont 90 millions pour AF KLM. Pour Jean-Cyril Spinetta, avec un actionnariat entièrement privé, "les critères de rentabilité et d'efficacité économiques seront les seuls qui prévaudront aux décisions stratégiques prises pas les dirigeants d'Alitalia. Reste maintenant à voir ce que va donner la confrontation à venir avec Lufthansa. D'une part la compagnie allemande voit Alitalia lui passer sous le nez, d'autre part, étant donné que la nouvelle Alitalia intègre Air One, le 2e transporteur italien, Lufthansa va perdre d'ici peu un partenaire puissant de l'autre côté des Alpes. Air One va en effet arrêter ses accords de partage de code avec Lufthansa et devrait sous peu quitter le programme de fidélisation Miles & More pour rejoindre Flying Blue. Lufthansa ne renonce pas pour autant à l'Italie. Dès le mois prochain, la compagnie va lancer, avec sa filiale Air Dolomiti, une compagnie qui desservira les principales capitales européennes au départ de Milan. La première des dessertes sera sans surprise… Paris.
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