En mai le trafic était en croissance sur mai 2002.Cette tendance se confirme sur les engagements de l'été.Problème du 2E : quel développement les 2 prochains étés ?"Nous commençons à sentir le début de la reprise", se réjouit prudemment Christian Boireau, directeur général commercial d'Air France, en rappelant la hausse de trafic de 20,5 % en mai par rapport à mai 2003.
Conscient que cette comparaison ne veut pas dire grand-chose dans la mesure où les conséquences de la guerre en Irak et du Sras en Asie se sont ressenties au printemps de l'année dernière, le dirigeant d'Air France parle de "reprise" en comparant avec mai 2002. "Le trafic de mai 2004 est en croissance de 2 à 4 % par rapport à mai 2002", précise-t-il. "Et cette tendance se confirme sur nos engagements de juillet et août qui sont très bons. On se dirige vers un excellent été", ajoute Christian Boireau. Selon ce dernier, l'Amérique du Nord est "bien repartie", l'Amérique latine qui n'avait pas vraiment chuté en 2003 est "superbe", l'Asie et le Proche-Orient sont "très bien reparties", l'Afrique se "porte bien". Seul point noir au tableau long-courrier, le réseau Caraïbes-océan Indien. Et notamment sur les Antilles françaises et la Réunion où le trafic chute respectivement de 20 % et 21 % en mai. Christian Boireau explique cette situation "catastrophique" par la combinaison d'un marché peu porteur et d'une concurrence accrue avec l'arrivée d'Air Austral, Air Bourbon et Air Caraïbes qui n'étaient pas encore présentes en mai 2003. De plus, à cette époque, Air France bénéficiait encore des effets positifs de l'arrêt d'Air Lib. "Pour l'instant nous gardons notre capacité", souligne Christian Boireau. Le réseau européen se porte bien avec une Europe du Nord qui va mieux, une Europe du Sud très porteuse et une Europe de l'Est qui connaît une forte poussée. Si depuis la fermeture du terminal 2E, Air France a réussi à maintenir son programme, Christian Boireau s'interroge sur le développement que pourra avoir la compagnie pour les étés 2005 et 2006. Avec le risque, si le trafic augmente, de perdre des parts de marché. "Il ne faut pas retarder les autres chantiers [NDLR : le terminal S3 est prévu pour 2007], si l'on refait le 2E."
Transport