Go s'est protégé avec 5 compagnies.Fram vole avec Air Méditerranée.L'avenir incertain d'Air Horizons et son impossibilité d'assurer les vols prévus (du moins à la fin de la semaine dernière pour cause d'avions récupérés par les loueurs) ont conduit ses clients TO à prendre des mesures.
Go Voyages et Fram ont annoncé, via des communiqués de presse, avoir pris des dispositions pour faire face à la mise en redressement judiciaire de la compagnie. L'idée étant de faire en sorte que leurs propres clients ne soient pas pénalisés. Ainsi, Go a indiqué "en concertation avec l'administrateur judiciaire en charge du dossier" avoir assuré la reprotection de tous ses vols jusqu'au 21 novembre. Au total, sur l'ensemble du week-end dernier, Air Horizons devait assurer une dizaine de vols pour le TO à la grenouille, ce qui représente environ 2 000 passagers. Des passagers qui devaient donc, au moment de notre bouclage, être transportés par d'autres compagnies françaises : Air Méditerranée, Blue Line, Axis, Europe Airpost et Aigle Azur. Comme nous l'indiquait la semaine dernière Carlos da Silva, le patron de Go, " il y aura des incidences tarifaires pour nous, mais nos clients ne seront pas ennuyés". Il ajoutait : "Plus tard, s'il y a une reprise, nous continuerons avec les repreneurs dans le cadre de notre contrat pluri-annuel. Dans le cas contraire, nous trouverons autre chose." Pour sa part, Fram a indiqué qu'il avait été contraint, ne pouvant obtenir l'appareil d'Air Horizons prévu, de mettre en place un plan de vols de substitution avec Air Méditerranée et "d'autres compagnies aériennes françaises".Charter : une industrie fragmentée"Ce qui me frappe, c'est que vu de l'extérieur, le monde du charter en France apparaît extrêmement fragmenté", nous expliquait vendredi un spécialiste du secteur. "Comparé aux marché allemand ou britannique, on voit bien que dans l'Hexagone les compagnies charter ont de petites surfaces, ce qui les rend fragiles et sensibles aux aléas, par exemple la hausse du prix du carburant", a-t-il ajouté. Et de préciser : "A l'étranger, en particulier en Europe du Nord, les TO gèrent leur aérien. C'est important, car cela leur permet, un, de sécuriser leurs vols, deux, d'empêcher leurs concurrents de les utiliser, donc de développer des avantages concurrentiels." De même, "dans une situation segmentée telle qu'elle existe sur le marché français, tous les éléments de la chaîne veulent faire de l'argent, alors que dans un modèle intégré, des arbitrages sont faits. Du genre, ‘je gagne de l'argent avec le tour-operating et je me contente d'être à l'équilibre avec le transport’."
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