Air Méditerranée développe les vols réguliers

Deux liaisons qui confirment son repositionnement progressif vers un modèle économique hybride, charter et régulier.Deux vols réguliers par semaine vers Casablanca, les mardis et vendredis, à compter du 17 décembre, le tout à partir de 49 euros l’aller simple TTC. L’annonce effectuée par Antoine Ferretti, président d’Air Méditerranée, mardi 5 novembre à Marseille, n’est pas une surprise pour ceux qui suivent l’actualité de la compagnie ces derniers mois. L’ex opérateur 100% charter, malmené depuis 2010 par le printemps Arabe, la crise économique et la concurrence des low cost - qui ont conduit les voyagistes à limiter leurs affrètements et engagements aériens - poursuit la révision de son modèle. Les vols à la demande ne sont pas délaissés, Fram et Go Voyages restent, notamment, ses principaux clients. Mais Air Méditerranée se repositionne clairement en compagnie régulière, depuis ses huit escales françaises. "Nous nous sommes beaucoup développés grâce au trafic migratoire vers le Portugal, le Maroc, l’Algérie, le Liban, Israël… Notre modèle penche plus vers le vol régulier touristique. Nous enregistrons une forte croissance des vols secs, alors que la clientèle charter pure et dure, elle, stagne", confie Antoine Ferretti. Au départ de Marseille, cet hiver, Marrakech (depuis le 27 octobre), Tenerife (à partir du 21 décembre), Fuerteventura (à partir du 22 février) et Funchal (à partir du 27 février), sont ainsi vendus en vols secs, en plus de Casablanca. "Cette ligne est prometteuse. Je suis confiant dans la possibilité de l’assurer annuellement", indique Antoine Ferretti. Quant à la desserte de Dakar, assurée jusqu’au 1er août en charter, elle est opérée désormais en régulier. La capitale sénégalaise sera reliée deux fois par semaine, cet hiver, à la cité phocéenne : le vendredi jusqu’au 9 mai et le lundi, du 23 décembre au 25 mars. Pour Air Méditerranée, l’évolution vers un modèle hybride semble une question de survie. Suite au printemps Arabe, la compagnie a du se séparer d’avions et 65 personnes ont quitté l’entreprise. Le chiffre d’affaires consolidé attendu en 2013 est de 238 millions d’euros, le même qu’en 2012. Un résultat qui n’est du pour l’instant qu’à la bonne santé de la filiale grecque du groupe, Hermes. Antoine Ferretti le reconnaît lui-même, "l’augmentation du chiffre d’affaires en Grèce a été forte, alors que la France stagne". La relance dans l’Hexagone passe donc par le vol régulier et des prix d’appel low cost.