Après deux jours d'âpres négociations, syndicats représentant les employés d'Alitalia et gouvernement sont parvenus, jeudi 6 mai, à un accord sur les modalités du plan visant à enrayer la crise qui mine la compagnie aérienne italienne depuis le début de l'année.
Première mesure entrée en vigueur dès jeudi : la nomination d'un nouveau dirigeant, Giancarlo Cimoli, en remplacement du duo formé par Francesco Mengozzi et Marco Zanichelli qui avait tenté d'imposer une cure de minceur passant par la suppression de 2 700 à 3 200 postes sur les 21 000 que compte le transporteur. Le nouveau président-administrateur délégué est un habitué des dossiers difficiles, puisqu'il était jusque-là président de la compagnie nationale des chemins de fer italiens, reprise en 1996 et redressée avec succès. L'accord du 6 mai prévoit en outre la nomination d'un "nouveau conseil d'administration restreint chargé de définir un nouveau plan industriel" ainsi qu'une "recapitalisation" impliquant la participation d'investisseurs privés au sein de la compagnie, contrôlée à l'heure actuelle à 62,39 % par l'État italien. Le sauvetage d'Alitalia dépendra cependant de la capacité de Giancarlo Cimoli à tailler dans les coûts et à attirer de nouveaux partenaires dans une société exsangue – celle-ci a vu sa trésorerie fondre en quelques mois et la valeur de son action a chuté de 90 % depuis 2000. Une nomination qui, pour l'instant, remporte l'adhésion des syndicats et reçoit un bon accueil à la bourse de Milan, où l'action Alitalia a enregistré vendredi 7 mai un bond de 24,15 % à 0,255 E après une suspension de cotation de deux jours.
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