Les PNC à leur tour acceptent de se serrer la ceinture.Le plan industriel devait être approuvé lundi soir.Les syndicats sont hostiles à la scission d'Alitalia.La direction d'Alitalia a accompli un premier pas dans le sauvetage de la compagnie en bouclant le week-end dernier les négociations avec les syndicats sur les nouveaux contrats de travail.
Samedi dernier, les représentants des personnels navigants commerciaux (hôtesses, stewards) ont accepté les propositions de la compagnie, comme l'avaient fait plus tôt dans la semaine les pilotes et les personnels au sol. Au final, alors que la direction tablait sur la suppression de 5 000 postes - grosso modo le quart des effectifs -, les syndicats ont réussi à réduire ce nombre à 3 680 sachant que 900 PNC, 290 pilotes et 2 490 personnels au sol ont accepté des réductions de salaires accompagnées d'une hausse du temps de travail qui permettront à la compagnie d'économiser 310 ME sur deux ans. Ces mesures permettent le déblocage par l'État italien d'un crédit-relais de 400 millions d'euros -qui a reçu le feu vert de Bruxelles- synonyme de bouffée d'oxygène pour Alitalia à cours de trésorerie. Pour autant, la révision des contrats de travail n'est qu'une partie de la totalité du plan industriel que devait approuver lundi le conseil d'administration d'Alitalia. Outre la recapitalisation début 2005 pour un montant compris entre 1 et 2 MdE par des investisseurs privés -faisant passer la part de l'État dans le capital en dessous de la barre des 50%-, le plan comprend la scission de la compagnie en deux sociétés, Alitalia Fly pour les activités en vol et Alitalia Service, regroupant les services au sol. Cette mesure soulève le désaccord des syndicats. La direction voudrait recapitaliser la nouvelle compagnie AZ Fly et ouvrir AZ Services à de nouveaux investisseurs, alors que les syndicats demandent la constitution d'un holding d'État qui chapeauterait les deux entités, afin de limiter les risques d'une nouvelle restructuration au sein d'AZ Services. A Bruxelles, on indique que l'on se prononcera sur la restructuration dès que les détails du plan seront transmis par le gouvernement italien.
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