Si Air France a ouvert, en novembre dernier, des vols hebdomadaires entre son hub de Paris CDG d’une part et Fort de France et Pointe à Pitre de l’autre, c’était à la demande fortement appuyée des autorités, président de la République en tête, afin de doper la fréquentation européenne des Antilles françaises.Ce n'est pas encore un pari gagné.
Selon nos informations, les premières analyses montrent que la mission n’est pas vraiment remplie.
Certes, le coefficient de remplissage moyen est qualifié de "correct" - sauf et c’est une étrangeté, sur le segment Fort de France – Paris - mais la clientèle européenne ne représente qu’un tiers du remplissage du CDG – Fort de France et un quart du CDG – Pointe à Pitre. C’est relativement peu pour ces vols qui ont été lancés dans le cadre d’un partenariat de promotion des destinations signé avec le comité martiniquais du tourisme et le comité du tourisme des îles de Guadeloupe. Et il n’y a pas que les remplissages qui comptent, la qualité de la recette est qualifiée "d’assez correcte" en interne sur Pointe à Pitre et "d’un peu moins bonne" sur Fort de France. Compte tenu du fait que les jours d’opération – en fin de semaine – sont très bons et que nous sommes en haute saison, il y a de quoi nourrir quelques inquiétudes pour mai – juin et septembre – octobre, traditionnellement moins porteurs. D’autant que les vols au départ de CDG sont plus chers à opérer que ceux qui partent d’Orly. Reste donc maintenant à voir comment se comporte le vol pendant ces périodes plus délicates. Si ça se passe mal, on peut imaginer la compagnie prendre un virage économiquement réaliste. En plus, d’ici là, les élections présidentielles seront passées.Selon nos informations, les premières analyses montrent que la mission n’est pas vraiment remplie.