A l’issue d’une réunion le 22 juin consacrée aux pratiques de mobilité et infrastructures de transport, Jean-Louis Missika, adjoint en charge de l’urbanisme à la mairie de Paris, a fait savoir que les véhicules roulant au diesel, sans exception, seront interdits de circuler à Paris en 2020.
La FNTV s’insurge contre cette décision.Dans un communiqué, la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV) explique qu’elle s’est évertuée à « construire avec la Mairie de Paris, les conditions d'un développement économique de la capitale parisienne, en plaçant la dimension écologique au cœur de la démarche ». Le fait que la mairie de Paris veuille « bouter » les autocars hors de Paris, ce qui équivaut à « refouler les touristes » est un non sens. A quoi bon établir une relation constructive si les acteurs économiques ne sont en aucune manière ni écoutés ni entendus ? A quoi bon multiplier les réunions du comité Autocar si lors de la restitution finale de ce comité, le 11 mars 2016, Christophe Najdovski, maire-adjoint de Paris, n'invoque pas cette interdiction, quand bien même le calendrier du plan anti-pollution était à l'ordre du jour ?, s’interroge la FNTV.
La mairie de Paris a également laissé entendre que les autocars diesel, même les plus récents, équipés de filtration de dernière génération, participaient aux 48 000 morts en France dus à la pollution de l'air.
Pour mémoire, le parc d'autocars ne pèse que 0,3% du trafic routier parisien. Cette décision, si elle est maintenue, annihile toutes les démarches sur l'évolution concertée de la solution autocar dans Paris précédemment entreprises.
La FNTV s'insurge devant les revirements de position ainsi que face à l'aveuglement et le dogmatisme de la mairie de Paris, qui la conduise à méconnaitre la réalité économique du secteur touristique par autocar, estimée à 1,56 milliard d'Euros par an à Paris.
A quoi bon initier un comité Destination Paris visant à relancer l'activité touristique à Paris, si l'on bannit le maillon indispensable de la chaîne touristique ? La FNTV a d'ores et déjà saisi l'Union Internationale des Transports Routiers (IRU) afin de fédérer l'ensemble des transporteurs européens impactés par cette décision ubuesque.