Avec l'Ecoflex, SAS segmente son offre

Cependant, pour Sören Belin, vice-président exécutif du groupe SAS, "la compagnie devrait enregistrer des pertes à la fin de l'exercice, mais revenir à l'équilibre l'année suivante". Pour y parvenir, SAS mise à la fois sur un programme de réduction de coûts (déjà bien engagé) et sur le nouveau produit mis en place, à la fois à bord et au sol, depuis début novembre. Une évolution qui vise avant tout à faire revenir les hommes d'affaires à l'avant des appareils. "En 5 ans, nous sommes passés de 30 % à 20 % de passagers business transportés", précise Thomas Wandahl, directeur des opérations. D'où la nouvelle segmentation et l'introduction d'une classe intermédiaire entre la business et l'économique : l'Ecoflex. Thomas Wandahl explique : "La classe éco doit désormais répondre aux attentes des passagers cherchant des prix, l'Ecoflex à ceux qui veulent de la rapidité et de la fluidité, et la business à ceux qui recherchent avant tout du confort." De fait, les passagers éco ne bénéficient pas de flexibilité sur leurs billets et doivent payer pour les services à bord (boisson et nourriture). Les billets Ecoflex sont modifiables et remboursables et, au sol, ces passagers peuvent utiliser le "fast track" (système de passage rapide des formalités et des contrôles installé pour le moment à l'aéroport de Copenhague mais voué à être généralisé). Enfin, le produit à bord en business est amélioré : meilleurs plateaux et siège du milieu inutilisé. La business et l'Ecoflex sont habillées aux même couleurs mais séparées par un rideau semi-transparent et non opaque comme d'habitude. Parallèlement, les avions de Snowflakes, la low cost de SAS, seront repeints aux couleurs de la maison mère. Snowflakes devenant une marque destinée à vendre les sièges les moins chers de SAS sur Internet.