Avis de chantier chez Fram

Le déménagement des bureaux parisiens du TO s'accompagne en fait d'une vaste réorganisation, aussi bien à Paris qu'à Toulouse. Fram amorce sa révolution pour affronter "un marché de plus en plus concurrentiel", selon Georges Colson, président du directoire du voyagiste. A partir du 15 avril, les bureaux de Fram seront transférés rue du Renard dans le 4e arrondissement de Paris, dans un immeuble de 250 m2 environ, deux fois moins vaste que les précédents locaux dont le bail arrivait à échéance le 30 avril prochain. Toutefois pour la résa, la nouvelle adresse ne sera pas à Paris, mais à Toulouse. "Nous avons décidé de centraliser notre résa à côté du siège dans les anciens locaux d'archives réaménagés en plateau de réservation", explique Georges Colson. "Les 18 personnes sont toutes reclassées soit à Paris dans les nouvelles structures, soit transférées à la résa de Toulouse, ou encore dans d'autres agences", précise le président du directoire. Les services accueil aéroport, groupes pour les agences et commercial restent à Paris. L'autre gros chantier, en cours, auquel s'attèle Fram est la réorganisation de son pôle production, réparti en "unités de production". "Un modèle qui a fait école, souligne Richard Soubielle, directeur du tour operating, mais nous devons en trouver un autre qui aura un gros impact sur Fram dans les 10 prochaines années." Les unités auront plus de compétences aussi bien géographiquement qu'en terme de suivi de clientèle. Elles seront moins cloisonnées, plus collectives, plus transversales. "Nous sommes arrivés en bout de performance", reconnaît le directeur TO. Fram sait tout le travail à accomplir pour retrouver son agressivité commerciale et sa capacité à anticiper et répondre aux nouvelles donnes du marché touristique français : "Un audit réalisé en 2004 nous a montré que si notre production et notre positionnement ne sont pas en cause, il nous faut en revanche plus de réactivité et d'écoute commerciale", argumente Richard Soubielle. Le développement des nouvelles technologies de ventes changent en effet la problématique : "La part de ventes réalisée en B to B représente 70 % des ventes en ligne spécialisées (incluant les GDS)", poursuit-il. "Les appels sont devenus plus techniques car les agents de voyages appellent souvent quand ils n'ont pas l'info sur Internet. Il faut donc refondre notre mode de fonctionnement, former les salariés sur les outils et les produits pour mieux leur répondre."