Moins d'un an après le lancement de la ligne, British Airways assurera aujourd'hui ses derniers vols entre Paris CDG et le London City Airport, ses Avro devant être réaffectés sur des lignes plus rentables.
Si l'arrêt de cette ligne opérée trois fois par jour avec des avions de 100 sièges ne remet pas en cause l'importance de l'offre de British Airways sur l'axe Paris-Londres (11 vols sur Heathrow, 6 sur Gatwick), il semble démontrer la montée en puissance de l'Eurostar sur le segment affaires depuis la réduction du temps de parcours à 2 h 35 en septembre dernier. Car l'ouverture l'an dernier de Roissy-London City Airport, ligne purement de point à point axée business, devait ajouter une corde à l'arc de BA avant la réduction du temps de trajet de l'Eurostar. Situé au cœur de la capitale anglaise, à l'est du centre-ville sur la rive droite de la Tamise, le London City Airport permet un accès rapide aux quartiers d'affaires, la City ou Canary Wharf. Cette proximité alliée à des débarquements et embarquements rapides a toujours été appréciée par les hommes d'affaires qui représentent toutes compagnies confondues 65 % du trafic. Problème, la rapidité accrue de l'Eurostar mais aussi son agressivité tarifaire sur le segment affaires sont passées par là. Mi-janvier, l'Eurostar indiquait posséder 55 % de parts de marché sur la clientèle affaires contre 48 % avant le passage en 2 h 35 en septembre. Et sur le dernier trimestre 2003 (octobre-décembre), le trafic total d'Eurostar avait progressé de 15 % par rapport à la même période de l'an dernier, ce qui avait permis de limiter la chute sur l'ensemble de l'année 2003 à 6 %.
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