Vendredi dernier, la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé que le gouvernement lui avait demandé "d'engager des investigations afin de vérifier la conformité des sites de covoiturage à la réglementation". Dans le collimateur de Bercy, sont implicitement visés tous les nouveaux services tels qu’UberPop qui vient de se lancer sur Paris la semaine dernière.
UberPop consiste à permettre à des particuliers de faire des trajets avec leur voiture personnelle pour le compte d’autres particuliers. Le tout moyennant une commission sur chaque course. Pour sa part le gouvernement rappelle que le covoiturage est une pratique autorisée dès lors qu’elle n’est pas effectuée dans un but lucratif : "Dans le cadre du covoiturage, la participation financière des passagers est donc limitée au partage des coûts". C'est-à-dire les frais de carburant, d’assurance et d’usure du véhicule. Dans le cas d'UberPop, le prix de chaque course est en effet de 4 euros minimum, puis 35 centimes la minute et 80 centimes le kilomètre, ce qui ne correspond plus au simple partage des frais. Dans son communiqué, la DGCCRF prévient ainsi que "le transport de passagers, sous couvert de covoiturage, réalisé dans un but lucratif est illégal", expliquant qu'il s’agit là d’une "activité de transport public non autorisée".
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