Les enquêteurs français de la catastrophe du vol Rio-Paris ont identifié une série de défaillances des pilotes de l'Airbus Air France accidenté au large du Brésil en juin 2009, dans leur dernier rapport publié vendredi après l'analyse des boîtes noires de l'appareil.Le document relève que les pilotes n'ont pas apporté les bonnes réponses aux deux principaux incidents survenus dans les dernières minutes du vol : la perte des indicateurs de vitesse, à laquelle ils n'étaient pas entraînés à faire face, et le décrochage de l'appareil.
Les pilotes n'ont notamment pas "formellement identifié la situation de décrochage", détaille le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), alors que l'alarme de décrochage a sonné de façon continue pendant 54 secondes. Ils n'ont pas non plus appliqué la procédure requise après le givrage des sondes Pitot qui a conduit à une perte des indications de vitesse, ajoute le BEA notant toutefois qu'ils n'avaient "pas reçu d'entraînement à haute altitude à la procédure" de réponse à une telle situation. Les enquêteurs soulignent également que les tâches n'étaient pas réparties "de façon explicite" dans le cockpit, après que le commandant de bord se fut retiré pour un moment de repos. Ils notent par ailleurs qu'aucune annonce n'a été faite par l'équipage aux passagers dans les dernières minutes du vol. Air France a immédiatement réagi en défendant le "professionnalisme" des pilotes et en mettant en cause la fiabilité de l'alarme de décrochage de l'avion, dont "les multiples activations et arrêts" ont "fortement contribué à la difficulté pour l'équipage d'analyser la situation".
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