Fidèle à son habitude, Ray Webster, le PDG d'Easyjet, est venu jeudi dernier à Paris se plaindre de la position hégémonique d'Air France sur les vols intérieurs grâce au "prix excessif des coûts aéroportuaires à Paris, la distribution des créneaux horaires par le Cohor", l'organisme qui en a la charge qualifié d'être à la botte de la compagnie nationale, "le plafonnement à 250 000 slots annuels d'Orly"…, le tout avec la complicité de l'État et de la DGAC.
Bref, tout un lot de comploteurs contre qui Easyjet déclare vouloir déposer plainte devant les justices française et européenne, sans préciser qui serait attaqué. Si la volonté de bénéficier de coûts aéroportuaires différenciés selon les services demandés ou celle de faire lever le plafonnement d'Orly relèvent du bon sens, d'autres arguments avancés par Ray Webster laissent songeur. D'autant qu'en deux ans, sa compagnie est passée de 0 à 34 vols quotidiens au départ de Paris. La distribution des slots d'Air Lib puis d'Aéris à Orly, aujourd'hui critiquée, avait été saluée en septembre par Easyjet lors de l'audience en septembre au tribunal de Melun à la suite de la plainte de Sud Accueil. Cette distribution n'a pas d'ailleurs pas avantagé Air France qui n'a reçu que des miettes.
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