Samedi 17 novembre, une partie des automobilistes manifestera pour se plaindre des taxes qui frappent les carburants. Pour plus "d'équité", certains députés se demandent s'il ne faut pas taxer le kérosène. De quoi inquiéter les compagnies aériennes.
Pourquoi ne pas taxer le kérosène pour rétablir de l'équité ? Le député LREM, Mathieu Orphelin, a ainsi confié au journal Marianne que "personne ne peut comprendre pourquoi le carburant à la pompe est taxé et pas le kérosène pour les avions !". Il explique, "pour les vols intérieurs, un pays peut décider seul de le faire. Comme l'ont fait la Suède, les Pays-Bas... Le temps des grands basculements est venu et nous devons tout faire pour l'initier".
Il a été rejoint par le député de la France Insoumise, François Ruffin, qui a tenu le même discours sur RTL, vendredi 9 novembre.
Rappelons que le secteur aérien paie déjà de nombreuses taxes. Les compagnies (Scara) estiment que "en France, l'avion est même le seul mode de transport à devoir financer intégralement le coût de ses infrastructures ainsi que les contrôles de sûreté dans les aéroports, bien que ce soit en théorie des tâches régaliennes".
Rappelons, aussi, qu'il y a bien longtemps que prendre l'avion n'est pas réservé à des privilégiés qui pourraient supporter sans douleur une nouvelle hausse des tarifs. En 2006, au moment de l'instauration de la taxe Chirac, Iata déclarait, "les compagnies aériennes jouent un rôle décisif dans le développement économique des nations en permettant l’accès aux marchés mondiaux des biens et des personnes, augmenter le coût du transport aérien revient à mordre la main qui nourrit le développement". L'association, pourrait, douze ans après, faire un "copié-collé" de ce communiqué.