Deux appareils d'Air Luxor sont bloqués sur la plate-forme Orly

Si des huissiers se sont mis sur la piste de la compagnie, c'est qu'ils agissaient pour le compte du loueur australien auquel appartiennent les avions. Preuve que quand on utilise un outil de production en location, il vaut mieux honorer ses échéances… Le problème, c'est que depuis le mois d'avril dernier, l'activité commerciale France d'Air Luxor a été reprise par la compagnie française Aigle Azur. L'idée ayant été d'appliquer au Portugal l'une des recettes qui ont fait son succès, à savoir se positionner sur le trafic ethnique. Mais comme Aigle Azur n'a pas une flotte extensible, elle a décidé, à l'époque, de prendre des appareils d'Air Luxor en sous-affrètement (ACMI) jusqu'à fin octobre pour opérer ses rotations vers le Portugal. Or ce sont précisément les 2 appareils en question qui se sont retrouvés bloqués. Sur le coup (c'est-à-dire pour les départs de mardi dernier puisque la mise sous séquestre a eu lieu lundi soir), Aigle Azur a pu faire partir les 80 passagers concernés (vers Porto et Lisbonne) en les reprotégeant sur Tap Portugal et assurer la suite des opérations en affrétant auprès de divers transporteurs. Comme nous l'a expliqué Arezki Idjerouidene, le PDG d'Aigle Azur, une solution à plus long terme a depuis été trouvée. "Nous avons signé jeudi dernier un contrat de sous-affrètement avec la compagnie espagnole Futura", annonce-t-il. Aigle Azur utilise donc depuis vendredi dernier deux Boeing 737-400, pour 4 rotations quotidiennes jusqu'à fin octobre. Le PDG explique : "À partir d'octobre nous arrêterons l'ACMI et commencerons à opérer ces rotations en propre." Aigle Azur utilisera donc cet hiver sur le Portugal l'un des 9 appareils qui composent sa flotte. Laquelle devrait bientôt s'agrandir avec l'arrivée de deux nouveaux A320.