Une étude d'Airhelp épingle Easyjet pour les pratiques visant à retenir les indemnisations de ses passagers
Selon cette étude il serait quasiment impossible à un client d'obtenir l'indemnisation suite à une perturbation de vol d'Easyjet sans un fort soutien juridique. En se basant sur ses propres données, Airhelp a passé en revu plus de 27 000 dossiers d'indemnisation déposés suite à des perturbations de vols de la compagnie low cost. L'étude a démontré que, à moins d'entamer une procédure juridique officielle, elle n'a payé les indemnités dues que dans 2% des cas à peine. Selon l'étude toujours, la probabilité de recevoir une indemnisation financière avec l'assistance d'un avocat spécialisé a été 8 fois plus grande comparée à une démarche autonome d'un client. En outre, le temps de réaction de la compagnie aérienne passe de 80 jours à un peu plus de 40 jours lorsque la demande de réclamation est faite par un avocat.
Ces pratiques dilatoires sont courantes chez un grand nombre de compagnies. Henrik Zillmer, PDG d'Airhelp, rappelle que si "les compagnies aériennes sont responsables des retards ou des annulations de vols ou refusent l'embarquement à un passager, elles doivent payer une indemnité pouvant aller jusqu'à 600 euros par personne. Selon la loi en vigueur, il suffit à un passager concerné de contacter la compagnie aérienne responsable pour l'obtenir. Malheureusement, ce n'est pas si simple que ça en pratique. Beaucoup de compagnies aériennes retardent ou négligent le paiement légitime d'une indemnisation relative à une perturbation de vol et elles ne sont pas sanctionnées pour cela. Elles savent que les voyageurs hésiteront à contacter un avocat et à saisir une grande entreprise en justice faute de connaissances suffisantes sur leurs droits et de peur de se retrouver dans une bataille juridique coûteuse et interminable. D'un autre côté, pour les compagnies aériennes, une procédure en justice ne demande que l'action d'un avocat salarié permanent".