Air Canada marque une pause sur le marché français.
Cet été, la capacité offerte par la compagnie sur ses axes franco-canadiens va même être légèrement inférieure à celle proposée l'année dernière.Pourtant, le marché global est progression. Alors pourquoi ? François Choquette, DG France de la compagnie l'assure, "ce n'est pas par manque d'intérêt pour le marché français, mais tout simplement parce que nous manquons d'appareils". D'abord, la compagnie n'a pas encore reçu les Boeing 777 qu'elle a commandé peu après être sortie de ses difficultés économiques. Ensuite, elle a entamé un vaste plan de rénovation des cabines de sa flotte B 767 (afin justement que son produit global soit homogène lorsqu'elle pourra exploiter ses avions neufs). Or, ce programme immobilise des avions et prend plus de temps que prévu. Enfin, comme d'autres, Air Canada a fait des choix de développements stratégiques vers l'Asie. Aujourd'hui, elle revendique même la position de 3e transporteur nord américain vers la Chine. Bref, la "non croissance" sur le marché français n'est pas vraiment voulue, mais serait plutôt liée aux circonstances. Pour autant, précise François Choquette, "il faudrait un véritable accord de ciel ouvert entre la France et le Canada pour que nous puissions charger plus de passagers en correspondance à Paris notamment en travaillant plus étroitement avec nos partenaires de Star Alliance". Aujourd'hui la part des passagers en correspondance chargée à Paris par Air Canada s'élève à 15%, contre 70% à Francfort et 50% à Londres. En attendant, les perspectives pour l'été ne sont pas si mauvaises, puisque "pour le moment les remplissages prévisionnels sont supérieurs à ceux de l'an dernier".
Transport