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Transport

Entretien – Pierfrancesco Carino, directeur des ventes de Volotea : « La France représente presque la moitié du trafic de Volotea »

Volotea a transporté 2,9 millions de passagers en  France en 2018, soit une augmentation de 32% par rapport aux 2,2 millions transportés en 2017 et veut en faire voler 450 000 de plus en 2019. Les ambitions de la compagnie, spécialiste des lignes transversales, sont grandes sur un marché français qui est aussi son premier marché. Rencontre avec Pierfrancesco Carino, son directeur des ventes.

 
Comment s’est déroulé votre exercice 2018 ?
"Volotea a fait une belle année 2018. Nous avons clôturé l’exercice avec une croissance de trafic de 32% en France, à 2,9 millions de passagers. Au global nous avons transporté 6,5 millions de passagers. La France représente presque la moitié de notre trafic. C’est le premier marché de Volotea, devant l’Italie et l’Espagne. Côté taux de remplissage, nous avons atteint 93% et même 99% en août".
 
Vous opérez toujours avec la même proportion de lignes où vous volez sans concurrence ?
"Oui, l’idée pour nous est toujours d’ouvrir des lignes ou il n’y a pas de dessertes prééxistantes. C’est notre modèle. En 2019, nous allons ouvrir 41 lignes dont 75% seront exploitées en exclusivité".
 
Mais ces lignes opérées en exclusivité ne finissent-elles pas par attirer des concurrents ?
"Bien entendu, il y a des cas où le marché se développe et la concurrence avec lui. Après, notre force est aussi d’ouvrir des routes en nouant des partenariats très forts avec la distribution, les TO et les offices de tourisme. C’est une construction de confiance à long-terme, qui nous permet d’être prêts à affronter la concurrence quand elle arrive".
 
La notion de partenariat semble très importante pour vous.
"Oui c’est un travail d’équipe. Pour créer une belle offre et stimuler la demande".
 
Avez-vous des exemples de routes « improbables » qui ont réussi et inversement ?
"Il y a évidemment des routes que nous fermons. Si les résultats, en termes de revenus et de coûts ne sont pas satisfaisants, nous fermons. Un bel exemple de succès, ce sont les routes entre le continent et la Corse. Ce n’était pas écrit à l'avance. Mais quand ça ne fonctionne pas, c’est principalement pour deux raisons. Soit, parce qu’un concurrent arrive et pratique des tarifs trop agressifs. Dans ce cas-là, plutôt que nous livrer à une guerre tarifaire nous préférons sortir du marché. Soit, parce que tout simplement le marché ne répond pas. Je pense par exemple à la desserte de l’Allemagne depuis Montpellier. Nous avons essayé, mais le marché n’a pas répondu".
 
Vous travaillez donc avec des partenaires de chaque côté de la ligne ?
"Oui absolument. Un bon exemple c’est la Croatie. On stimule le trafic depuis la France vers la Croatie et vice versa. Idem entre la France et l’Italie".
 
Sous quelle forme travaillez -vous avec les TO ?
"Il y a beaucoup de lignes que nous ouvrons en partenariat stratégique avec les TO, nous prenons le risque avec ceux qui nous soutiennent. Sous forme de blocs sièges ou de façon plus dynamique, avec des tarifs TO".
 
Quel est la part de vos passagers qui provient de la distribution ?
"Entre un tiers et 40% des passagers viennent des TO et des agences. Nous avons un produit « tout inclus » chargé en GDS. C’est un produit taillé pour les agences. Nous voulons avoir une relation de confiance à long terme avec les réseaux".
 
Quel sont vos objectifs pour 2019 ?
"Nous voulons transporter 7,5 millions de passagers, soit un million de plus qu’en 2018. Nous allons consolider nos bases en France avec, par exemple, le renforcement de Marseille. Nous allons ouvrir une base en Sardaigne et lancer 41 nouvelles lignes. C’est une croissance forte mais bien contrôlée, avec de la discipline en terme de coûts. Cette année, nous consolidons surtout la partie été et faisons de la croissance sur l’hiver, en particulier sur notre réseau domestique transversal.
Volotea est la 2e compagnie en France en termes de destinations et la 4e en capacités. En 2019, nous allons ajouter 500 000 sièges sur le marché français, pour arriver à 3,5 millions. Avec un remplissage moyen de 90% nous devrions générer 450 000 passagers supplémentaires".
 
Quelles sont les routes phare de votre réseau domestique en France ?
"Ce sont, par exemple, des routes comme Bordeaux-Strasbourg, Nantes-Toulouse, Nantes-Strasbourg, Strasbourg-Nice… ".
 
Est-ce que Volotea est une compagnie aérienne qui gagne de l’argent ?
"Nous sommes rentable depuis 2014, soit deux ans après notre lancement en 2012. C’est du à notre forte maitrise des coûts qui nous permet de produire des tarifs très attractifs et donc de mettre en place des stratégies gagnantes/gagnantes, pour nous, pour les passagers et pour les communautés économiques locales".
 
Quelles sont les évolutions à venir en termes de flotte ?
"En 2019 nous ferons entrer 4 Airbus A319 supplémentaires, ce qui portera la flotte à 34 appareils. Nous aurons alors 17 A319 et 17 B717. L’objectif est d’arriver à une flotte unifiée d’une soixantaine d’A319 de 156 sièges d’ici 5 ans".
 

Auteur

  • Mathieu Garcia
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