L'Ecocomparateur lancé par Voyages-sncf.com continue d'alimenter la polémique.
Et de provoquer l'ire de nombreux dirigeants. Après Jean-Cyril Spinetta, PDG d'Air France, qui met en doute la fiabilité de cet outil, d'autres responsables montent au créneau."Et pourquoi pas une nouvelle taxe sur les billets d'avion pour compenser les émissions de CO2 ?" s'insurge Francis-Philippe Gallo, DG de Sembat Voyages. Bien sûr après les taxes d'aéroport, les taxes pétrole, les taxes Chirac ou les taxes sur la sécurité, on ne serait pas surpris de voir bientôt arriver une taxe sur les émissions de CO2, que les clients des compagnies devront supporter bien sûr. Déjà, British Airways permet à ses clients "écolos" d'offrir une compensation financière aux émissions de CO2 engendrées par leurs vols à Climate Care, afin de subventionner un projet en faveur des économies d'énergies. De son côté, Patrick Loison, président de Tourcom Affaires, s'étonne : "Les compagnies achètent de nouveaux avions avec des moteurs moins polluants, mais quand on pense que les Etats-Unis n'ont pas encore ratifié le protocole de Kyoto, on peut se poser des questions". Une chose est sûre, cette nouvelle préoccupation écologique à des conséquences inattendues... Jusqu'à menacer les déplacements d'affaires ? Jean-Claude Tacnet, DG de CWT France, en doute, "les marchés sont de plus en plus mondiaux et continueront de se développer même avec l'apparition de la visioconférence". "La mise en place de l'EcoComparateur de Voyages-sncf.com ne va pas révolutionner le voyage d'affaires. C'est un coup de pub" indique Patrick Loison. Et Francis-Philippe Gallo de conclure en disant que "rien ne remplacera le contact humain". (retrouvez aussi notre article complet sur ce sujet dans le Quotidien du Tourisme d'aujourd'hui).