L'opérateur revendique sur la période une part de marché de 71 %.Il attribue la santé de son activité au report de la clientèle affaires.Hausse du nombre de voyageurs de 4,3 % sur les neuf premiers mois.Eurostar n'en finit plus de s'auto-satisfaire.
Cette fois, le transporteur ferroviaire a annoncé avoir encore augmenté sa part de marché par rapport à ses concurrents aériens sur les 9 premiers mois de l'année. Selon les données Eurostar et la Civil Aviation Authority, cette part a atteint au mois d'août 71 % sur le segment Paris-Londres, contre 67 % à la même période de 2004. En revanche, elle ne progresse que d'un point sur l'axe Bruxelles-Londres, à 64,3 %. L'opérateur attribue cette bonne tenue du secteur "au dynamisme du marché affaires, qui a permis à Eurostar de maintenir une tendance à la hausse, malgré les événements de juillet qui ont incité les voyageurs loisirs à différer momentanément leur venue à Londres". Après les attentats, Eurostar a admis avoir perdu 20 % de trafic. "Mais la situation est vite redevenue normale", explique-t-on chez le transporteur. C'est d'ailleurs vraisemblablement le faible impact des attentats sur le trafic global qui a permis à la compagnie d'enregistrer une hausse de 4,3 % du nombre de voyageurs transportés durant les neuf premiers mois – 5,63 millions de voyageurs, contre 5,4 millions sur la même période en 2004 – ainsi qu'une augmentation de 10 % des ventes au cours de la même période, à 354 millions d'euros contre 323 millions.Selon Eurostar, les voyageurs d'affaires ont clairement opté pour le train cet été : "Leur nombre, qui diminue traditionnellement au cours de l'été, a, en définitive, augmenté de 15 %." Ce transfert serait motivé, selon le transporteur, par "la fiabilité et la ponctualité des services et par la Business Premier." Il faudra pourtant attendre quelques mois pour évaluer précisément l'effet du service sur l'évolution du marché affaires, le temps que retombe une éventuelle peur de l'avion après les attentats de Londres.
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