Ce pourrait être une bonne histoire belge, mais Eurostar n'en rit pas vraiment.
Le transporteur ferroviaire vient en effet de se faire souffler le nom du domaine eurostar.eu par… un diamantaire belge. Pressentant peut-être que cette adresse valait de l'or, ce professionnel du brillant a introduit sa demande 6 minutes avant le consortium. L'entreprise de pierres précieuses se sent dans son droit le plus absolu, puisqu'elle est baptisée Eurostar Diamond Traders. Toutefois, la société ferroviaire n'a pas goûté la plaisanterie et a donné des suites juridiques. Le transporteur a en effet porté plainte devant le tribunal de commerce, le 5 janvier, en référé. Le 10 janvier, le verdict tombe, défavorable pour Eurostar. Le train franco-anglo-belge ne pourra pas utiliser le site eurostar.eu. Pour l'Eurid, l'organisme chargé de la gestion des noms de domaines terminant par .eu, la règle est claire : les premiers demandeurs seront les premiers servis. Le destin du diamantaire peut donc briller de mille feux. Mais Eurostar ne veut pas en rester là. Il vient de faire appel de la décision, "avec un bon espoir de gagner", commente le consortium. Or Eurostar Diamond Traders a suivi à la lettre les procédures en vigueur : dépôts des pièces justificatives exigées par l'Eurid dans le délai de 40 jours imposé par le règlement, conformité de la demande approuvée par Price Waterhouse Coopers, l'instance officielle de validation, etc. Bref, tout est en place, excepté la page du site, toujours indisponible. Pour Eurostar, l'enjeu est de taille. La société a en effet réalisé 30 % de ses ventes via l'adresse eurostar.com, qui reste valide.
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