Eurostar va jouer sur les services en 2005

Le consortium, qui vient de publier ses résultats annuels, affiche un revenu de 433 millions de livres sterling (610 ME), en augmentation de 15 % par rapport à 2003 avec 7,27 millions de passagers, une fréquentation également en hausse de 15 %. "C'est un record en termes de nombre de passagers, de ponctualité mais aussi de ventes réalisées", se félicite le transporteur. Ce résultat a pu être obtenu notamment avec une fin d'année "exceptionnelle" : 250 000 passagers ont été enregistrés pendant les vacances de fin d'année, nécessitant la mise en service de 17 trains supplémentaires. En revanche, les gains de part de marché se stabilisent. Eurostar revendique plus de 60 % de part de marché sur Paris-Londres, contre moins de 50 % avant la mise en service en septembre 2003 du tronçon de voie rapide de 75 km entre la sortie du tunnel sous la manche et Gravesend. "Désormais, tout va se jouer sur des détails", analyse Franck Dubourdieu, directeur des ventes France d'Eurostar. Le groupe veut poursuivre sa stratégie de communication en poussant l'attractivité des deux capitales pour attirer la clientèle loisir. Parallèlement, il veut améliorer le niveau de qualité de ses services et de ses infrastructures, au premier rang desquelles figurent les 27 rames. "Les dernières en cours de rénovation seront livrées en juin 2005", prévient le directeur des ventes. De plus, le système Internet sans fil devrait être mis en service avant fin 2005 à bord des rames. Enfin, la clientèle Affaires, en hausse de 14 % en 2004, fera l'objet d'une attention soutenue cette année. "Nous allons garantir la séparation des clients affaires et loisirs en 1re classe et étendre notre formule Net Deal à 200 entreprises en 2005 contre une trentaine actuellement", pronostique Franck Dubourdieu. Les Net Deals, lancés en 2003, définissent contractuellement et a priori le volume de voyages d'une entreprise afin de garantir un prix unique et des conditions de ventes particulières.