La nouvelle grille tarifaire d'Eurostar vient d'entrer en service.
Depuis deux jours, de nouveaux tarifs ont fait leur apparition comme les 70 euros A/R, qui remplace les 69 E, à des conditions différentes, c'est-à-dire sans l'obligation de passer la nuit de samedi à dimanche sur place. Ce billet est toutefois assorti d'une condition d'achat d'au moins trois semaines à l'avance et n'est ni échangeable ni remboursable. Ce tarif le plus bas peut selon les disponibilités aller jusqu'à 190 E. Pour Eurostar, il s'agit avant tout de cibler la clientèle loisir, déjà bien présente dans les trains, puisque sur ce segment le consortium revendique près de 80 % de part de marché. Mais le segment qui préoccupe le plus le transporteur ferroviaire est bien le marché affaires et notamment celui des PME-PMI. "Cette cible est très atomisée et très diversifiée, explique Franck Dubourdieu, directeur commercial France. En conséquence, il est difficile de créer un produit spécifique, vu la géométrie variable des besoins." Eurostar appelle cette cible une "clientèle non-managée", contrairement à la clientèle managée comme le sont les grands comptes pris en charge par des plateaux d'affaires. "Rien n'existait encore pour les non-managés", souligne Franck Dubourdieu. C'est chose faite désormais avec un tarif inchangé à 299 E en 2nde classe mais dont les conditions d'utilisations changent : "Il faut l'acheter jusqu'à 7 jours avant le départ, présente-t-il. De plus, il est accessible sur tous les trains." Avant, seuls 40 % des trains étaient concernés par ce tarif. De plus, ce prix, valable pour un voyage journée ou sur plusieurs jours, peut être échangé moyennant une taxe de 45 E. "Cela reste toujours moins cher que le plein tarif seconde à 415 E." L'objectif affiché est d'atteindre tous segments confondus 70 % de part de marché contre 66 % actuellement.En revanche, les tarifs de 1re ne changent pas. "Le taux de remplissage de cette classe est tout à fait satisfaisant", note le directeur commercial.
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