Le PDG de Qatar Airways, Akbar Al Baker, a répondu aux commentaires émis par le Secrétaire Général de l’Association des Compagnies Aériennes Européennes au sujet de la montée en puissance des transporteurs du Golfe et de leur impact sur l’industrie de l’aviation mondiale.
Nous publions quelques extraits de sa contre-attaque. “J’ai récemment eu vent des commentaires émis par un de nos collègues, M. Schulte-Strathaus, le Secrétaire Général de l’Association des Compagnies Aériennes Européennes (AAE), au sujet de la nécessité pour l’Organisation d’Aviation Civile d’intervenir dans la concurrence mondiale, comme c’est déjà le cas dans le domaine de l’environnement" a déclaré Akbar Al Baker. "M. Schulte-Strathaus s’est focalisé sur la forte concurrence qu’imposent les compagnies du Golfe à leurs homologues" : - La proximité géographique de Doha, Dubaï et Abu Dhabi crée des dysfonctionnements dans le secteur de l’aviation. La réalité est qu’il est assez commun d’avoir une multitude de hubs à proximité des uns des autres : Singapour et Kuala Lumpur ; Paris, Amsterdam et Londres ; Francfort, Zurich et Vienne ; les aéroports de New York et ainsi de suite.
- M. Schulte-Strathaus a soulevé le problème selon lequel les gouvernements des Emirats Arabes Unis (EAU) et du Qatar considèrent les compagnies du Golfe comme faisant partie de leur stratégie nationale, en tant "qu’outils d’une chaine économique verticale". Une fois de plus, il essaie de souligner une norme plus qu’une anomalie dans la structure géopolitique actuelle. Je souhaiterais poser une question à M. Schulte-Strathaus : Peut-il me dire sur l’ensemble des pays du monde, lequel ne considère pas son secteur du transport aérien, constitué d’une seule compagnie ou d’une multitude, comme faisant partie des intérêts nationaux ?
- Le point crucial de ce sujet est que M. Schulte-Strathaus profère des mensonges dans sa remarque ci-contre : "Ces compagnies (du Golfe) sont efficaces, elles ont un coût de production extrêmement bas pourtant elles offrent systématiquement un service d’excellente qualité. Elles ont une vision claire et un important pouvoir de décision. Elles reçoivent également tout le soutien de leurs institutions politiques locales". Je ne pourrais pas mieux le dire ! Est-ce une erreur d’être efficace et d’avoir un faible coût de production ? Est-ce mal pour les gouvernements de soutenir leurs intérêts nationaux ? M. Schulte-Strathaus préconise-t-il que les compagnies qui ont un coût de production élevé et qui n’offrent pas une qualité de service du même niveau devraient être protégées des compagnies reconnues pour leur efficacité, leurs faible coût de production et l’excellence de leur service ?