Après avoir géré la grève des pilotes, Air France en est maintenant à la gestion des conséquences du mouvement.
Au-delà des remboursements et de la "reconquête" commerciale de ses clients, la compagnie n'oublie pas ses partenaires.Avec quelque 300 000 billets à rembourser en septembre auxquels s'ajoutent les couts induits comme par exemple la reprotection des passagers sur d'autres compagnies ou leurs prises en charge hôtelière, les deux semaines de grève des pilotes d'Air France vont couter cher à la compagnie. Environ 500 millions deuros selon les estimations d'AF. Une somme qui devrait compromettre l'objectif de résultats positifs pour l'exercice en cours. Même si les équipes d'Air France se sont démenées pendant cette période (l'activité des centres d'appels a été multipliée par 10) la direction commerciale d'AF/KLM sait bien que l'entreprise n'a pas été la seule à être en première ligne dans cette histoire. "Nous sommes parfaitement conscient du surcroit de travail que cela à occasionné en agences" explique Pierre Descazeaux, directeur général marché France d'Air France-KLM. Après des discutions s'étant déroulées "dans un très bon esprit", comme le précise Jean-Pierre Mas, le président du Snav, Air France a décidé de compenser et de reconnaitre ce surcroit de travail. Comment ? En multipliant par deux la rémunération prévue par l'accord Snav/Air France (soit 0,5% à 0,6% de taux de commission selon le volume de l'agence) pour le mois de septembre et en la renforçant en octobre. A la compensation de ces heures supplémentaires et de cette perte de productivité estimée à 2 millions d'euros, il faut ajouter le remboursement de ce qu'agences, TO et groupistes ont dépensé dans la gestion opérationnelle de la crise (reprotection, hôtel…).
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