Assistants de cabine et mécaniciens cessent le travail.Plus de 500 vols ont été annulés en trois jours.La compagnie court à la faillite, estime le gouvernement.La “grève sauvage” déclarée par les syndicats des assistants de cabine et les mécaniciens d'Alitalia a entraîné la compagnie dans le chaos.
Pendant trois jours, la compagnie a dû annuler plus de 500 vols car la moitié des avions sont restés sans maintenance minimale pouvant leur permettre de décoller. De plus, l’aéroport de Turin a été fermé à cause d'une manifestation contre le renvoi de 13 employés. La réaction du monde politique a été immédiate : le ministre du Travail, Roberto Maroni, a renouvelé la menace de la faillite. “Si ça continue, on s'achemine vers la faillite d'Alitalia. Le gouvernement ne peut plus sauver la compagnie : nous sommes dans la ligne de tir de Bruxelles. Nous ne signerons plus de chèques.” Le ministre a également déclaré : "Ce sont les syndicats qui mènent Alitalia à la faillite, pas la direction. Mais finalement, la faillite n’est pas forcément une mauvaise solution. Elle pourrait permettre de reconstruire Alitalia en repartant de zéro.” Ces déclarations ont été reçues comme un signe d'embrasement. Elles ont déjà transformé la crise de la compagnie en champ de bataille politique avec en ligne de mire les élections du 4 avril. Les syndicats et le parti de centre-gauche ont accusé Maroni d’être “irresponsable”. Silvio Berlusconi a déclaré que “sauver Alitalia était une question d’honneur national”, tout en rendant les syndicats seuls responsables de la situation. Il a ajouté : “Ils devraient prendre exemple sur Air France, où ça ne se passe jamais comme ça” (sic). Il a aussi menacé de faire intervenir l’armée pour casser les piquets de grève. Mais la compagnie brûle très vite l’argent qui a été ramassé cet été : c’est le vrai problème qu’il faudra régler après les élections.
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