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Transport

Grève des pilotes : Au tour de Lufthansa !

Les pilotes du groupe Lufthansa s'apprêtent à entamer aujourd'hui mardi leur quatrième débrayage depuis la fin du mois d'août.
Le syndicat Cockpit a appelé ses adhérents affectant les vols long-courriers au départ de Francfort à une grève de 15 heures, mardi, sur fond d'un conflit autour des conditions de fin de carrière.A l'instar d'autres compagnies européennes comme Air France, Lufthansa est frappée de plein fouet par la concurrence des compagnies à bas coûts, par celle des compagnies du Golfe ainsi qu'à un durcissement de la réglementation du secteur qui l'incite à faire des économies tous azimuts. La direction du groupe veut notamment porter à 60 ans l'âge de départ possible en préretraite pour ses pilotes, contre 55 ans actuellement. Ce dispositif, déjà en vigueur au sein de l'activité de fret Lufthansa Cargo et de la filiale à bas coûts Germanwings, doit désormais être mis en oeuvre au niveau de la marque Lufthansa. Mais il suscite l'opposition virulente des pilotes, qui exigent le maintien des règles actuelles. L'arrêt de travail de mardi intervient au moment où les pilotes de la compagnie Air France viennent tout juste de mettre fin à une grève de 14 jours - un record - liée au projet de la direction de développer la filiale à bas coût Transavia France. Au total, 56 vols long-courriers risquent d'être affectés mardi par la grève des pilotes de Lufthansa prévue entre 06H00 et 21H00 GMT, même si la compagnie "travaille d'arrache-pied afin de pouvoir proposer le plus de vols possible", selon un porte-parole. Depuis l'échec fin août des discussions, Cockpit a déjà organisé trois grèves de plusieurs heures qui ont conduit à l'annulation de près de 500 vols en tout, pour le moment essentiellement sur les liaisons intérieures et européennes. La dernière en date a eu lieu le 10 septembre à Munich. Si elles ne conduisent en général pas à des scènes de cohue dans les aéroports, les grèves coûtent cher à Lufthansa, dont les comptes ont déjà été touchés cette année à hauteur de 60 millions d'euros par un mouvement social de trois jours en avril.
Grève

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  • La Rédaction
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