Après deux semaines de grève, les syndicats de pilotes d'Air France et la compagnie ferraillent de nouveau, cette fois sur le décompte des jours de grève de la paye des pilotes. Le SNPL AF Alpa, majoritaire chez les pilotes de la compagnie, et Alter, accusent Air France de retirer à un grand nombre de pilotes leur rémunération pour des jours où ils n'étaient pas déclarés grévistes.
Selon le porte-parole du SNPL Guillaume Schmid, "Air France persiste à déclarer abusivement grévistes des pilotes sur des jours où ils ne se sont pas déclarés". La "plupart" des pilotes sont concernés selon lui, sans être en mesure de donner plus de précisions. La direction juge ces accusations totalement infondées. D'après elle, les pilotes ne se déclarent grévistes que le premier jour d'une rotation, alors même que celle-ci impose un déplacement sur plusieurs jours. Or, "on ne peut pas couper la rotation en séparant le premier jour des suivants", explique le directeur juridique d'Air France, Franck Rimbaud. "Soit on a annulé la rotation à cause de la grève, soit quelqu'un d'autre prend l'activité; dans les deux cas, on ne peut pas remettre un gréviste le deuxième jour sur la rotation annulée." La grève à Air France, qui a démarré le 15 septembre, a duré 14 jours, soit le plus long conflit de pilotes au sein de la compagnie aérienne française.
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