Javier Sánchez-Prieto, PDG de Vueling, s’est fendu d’un courrier pour dire toute sa colère contre les grèves des contrôleurs aériens et en particulier celles qui se déroulent à Marseille.
Dans cette lettre adressée à la direction générale de l’Aviation Civile (DGAC) et ministère des Transports, le patron de Vueling explique que "au cours des cinq derniers mois de cette année, nous avons subi une augmentation de 300 % du nombre de jours de grève du secteur aérien français, que ce soit dans le cadre d'actions générales ou plus spécifiques, et particulièrement au centre de contrôle de Marseille". A elle seule, "Marseille a fait grève huit jours en un mois et demi et il ne me semble pas juste de laisser des milliers de passagers bloqués, limitant leur droit de voyager week-end après week-end".
Et de préciser que "compte tenu de la situation géographique de notre principal hub à Barcelone, 50 % de l’ensemble de nos vols survolent quotidiennement l'espace aérien de Marseille. Avec une moyenne de 650 vols par jour, cela signifie qu'environ 325 vols et leurs passagers dépendent de ce centre de contrôle pour atteindre leur destination finale, non seulement en France mais également dans une grande partie du reste de l'Europe".
A ce jour, 242 906 clients Vueling ont été directement affectés par les actions des employés de Marseille explique le PDG,"et la situation est encore beaucoup plus critique qu’elle ne peut sembler, puisque 71,9 % de ces clients ont été affectés par des retards pouvant atteindre jusqu'à 200 minutes en raison d’importantes régulations. De plus, la fermeture nocturne de certains aéroports et la limitation légale des heures de vols journalières des équipages nous ont contraint à de nombreuses annulations".
Et de conclure en expliquant que "cette lettre a pour objectif de mutualiser nos efforts avec l'institution que vous représentez et d’étudier toute les mesures pouvant être prises afin de minimiser l'impact de ces grèves et de garantir la liberté de voyager des personnes et la liberté de fournir les services engagés tel qu'énoncées aux articles 49/56 du traité FUE et de l'article 4, paragraphe 3, du traité UE".