Transfert de données passagers.
Désaccord entre l'Europe et les USA.Une belle pagaille en perspective ! Des dizaines de milliers de passagers pourraient rester en rade dans les aéroports américains et européens dès octobre en raison d'un imbroglio juridique transatlantique sur les libertés individuelles des voyageurs, du moins à en croire Iata, qui vient de tirer la sonnette d'alarme à ce sujet. Le fond du problème, ce sont les données personnelles des passagers (numéro de téléphone, de carte de crédit, adresse e-mail…) que les compagnies aériennes sont obligées, depuis 2003, de remettre aux autorités américaines pour tous les vols vers les États-Unis, au nom de la lutte antiterroriste. Sauf que, le 30 mai dernier, la Cour de justice européenne a jugé illégales les autorisations données par la Commission européenne à cette pratique. Elle a donné à l'UE et aux États-Unis jusqu'au 30 septembre pour se mettre d'accord, faute de quoi les remises de données privées devront cesser. "Les compagnies aériennes ne devraient pas être obligées de choisir quelles lois nationales elles vont transgresser", s'est plaint jeudi à Tokyo le directeur général de l'Iata, Giovanni Bisignani. Il a précisé : "les Etats-Unis et l'Europe doivent agir rapidement pour éviter une crise grave au-dessus de l'Atlantique dans les prochaines semaines". Selon lui, certaines compagnies aériennes pourraient purement et simplement annuler tous leurs vols entre l'Europe et les Etats-Unis afin de ne pas s'exposer à des sanctions de part ou d'autre de l'Atlantique. Une assertion qui nous semble passablement alarmiste, quand on connaît l'importance que revêtent les routes transatlantiques pour les grandes compagnies américaines et européennes.
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