Iata veut imposer un NDC pour passer outre les GDS, l’Ectaa, dirigée par Michel de Blust; s’inquiète pour les AGV ! La traduction la plus française possible de cette phrase pleine de ces acronymes technocratiques dont l’industrie est si friande c’est : quand les principales compagnies aériennes mondiales poussent leur association à développer de nouveaux outils et standards de distribution professionnelle, l’association qui fédère les différents Snav européens se fait du souci pour ses membres.
En ce moment Abu Dhabi accueille le World Passenger Symposium de Iata, pendant lequel se déroule la Passenger Services Conference. C’est à cette occasion que certaines compagnies veulent voir Iata adopter une résolution visant à développer les fameux NDC (New Distribution Capability). Soit des outils visant à passer outre les GDS. Pourquoi ? D’abord parce que les compagnies considèrent qu’aujourd’hui, il y une différence entre ce qu’elles sont capables d’offrir en direct et ce que les clients peuvent trouver en passant par des intermédiaires, notamment en matière de ventes de produits annexes ou de reconnaissance du client par rapport à ses habitudes ou à son profil. Ensuite, et c’est un vieux serpent de mer, parce que les GDS, ça coute cher ! Environ 7 milliards de dollars par an. Pour l’Ectaa, d’abord, ce futur système, si tant est qu’il voit le jour, va compliquer la vie des agences, en multipliant les systèmes de réservation. Ensuite, il peut inverser le rapport qui existe aujourd’hui entre ls agences et les compagnies. Aujourd’hui, les agences, qui depuis la fin de la commission travaillent pour les clients, ont accès à l’ensemble de l’offre et peuvent donc chercher le meilleur tarif pour le passager (ce qui n’arrange pas toujours les compagnies). Demain à en croire l’Ectaa, elles seront obligées de renseigner la compagnie sur leurs clients et ses habitudes avant de pouvoir avoir accès à un tarif.
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