Exit iDBUS, bonjour OUIBUS. La SNCF a réorganisé son offre globale. Désormais, cette dernière est segmentée en 3 grands ensembles. TGV en haut de gamme, Intercité et TER au milieu et "OUI" en entrée de gamme.
"OUI", c'est à la fois OUIGO, l'offre TGV low cost, et OUIBUS, l'offre autocar longue distance, que la SNCF n'entend pas abandonner à une concurrence dont l'appétit est aiguisé par la libéralisation du secteur induite par la loi Macron. De fait, l'opérateur multimodal qu'est désormais la SNCF va voir la flotte de sa filiale OUIBUS tripler avec l'entrée de 80 unités. Si jusqu'ici iDBUS effectuait l'ensemble de ses opérations en propre, désormais OUIBUS va également opérer à travers des partenariats noués avec des autocaristes disposant d'ancrages locaux et de réseaux solides - comme par exemple les groupes Philibert, Salaün ou Faure - afin que ces derniers opèrent pour son compte des autocars à ses couleurs. Une réflexion, sur une éventuelle distribution du produit OUIBUS en agences de voyages est d'ailleurs à l'étude. La SNCF annonce déjà que le nombre de liaisons proposées par OUIBUS va tripler, passant de 46 à 130. Au bout de la route cela fait quand même 5 millions de voyageurs potentiels. Des voyageurs qui auront fait le choix du prix (la France à partir de 5 euros, l'Europe à partir de 15 euros), mais sans renoncer au confort puisqu'ils disposent de prises électriques, du wifi, des sièges confortables et largement espacés (75 cm). Ils profiteront d'un réseau dense (130 liaisons, dont 85 nouvelles d'ici 2016) jouissant d'un niveau élevé de fréquences (jusqu'à 16 A/R par jour entre Paris et Lille, 9 entre Paris et Nantes, 14 entre Paris et Lyon, ou encore 6 entre Lyon et Marseille).Transport