Interdite en France en 2005, Onur Air veut à nouveau séduire

L'objet du litige ? Le fait qu'elle ait été interdite de vol pendant une douzaine de jours en mai 2005.À l'époque, en application d'une forme de principe de précaution, la France, l'Allemagne et la Suisse avaient également fermé leurs espaces aériens au transporteur. Or, chez Onur, on juge que cette interdiction a été arbitraire. Son PDG, Cankut Bagana, envisage que le jugement pourrait tomber "d'ici un mois ou 2 mois" et estime le préjudice subit "de 30 à 40 millions de dollars". Parallèlement il n'exclut pas "si le jugement nous est favorable, de demander des indemnités aux 3 autres pays concernés". En attendant, le transporteur exclusif de Marmara entre la France et la Turquie (jusqu'à 40 vols hebdomadaires pendant les 30 semaines de la seule saison été) fait tout ce qu'il peut pour montrer qu'il est du genre fiable. Il faut dire que par les temps qui courent et vu la suspicion qui règne dans l'opinion publique envers les compagnies de bout de ligne - Marmara et Atlas Blue en ont fait les frais en décembre dernier en subissant un refus d'embarquement - il s'agit d'un impératif, tant pour le transporteur lui-même que pour le TO qui l'affrète. Du coup, Onur n'a pas hésité, il y a quelques jours, à ouvrir ses ateliers de maintenance à la presse française. Une rencontre qui lui a permis de rappeler qu'elle répondait aux plus hautes exigences européennes en matière de sécurité (elle est Jar 145). Dans le même esprit, le PDG de la compagnie a indiqué qu'Onur devrait normalement obtenir la certification Iosa (les derrières exigences de sécurité mise au point par Iata) en mars prochain.