Vendredi dernier, l'Ectaa, l'association européenne des agences de voyages a adressé une lettre recommandée à Iata, le cartel des compagnies aériennes.
Les agences accusent les compagnies d'avoir décidé de revenir, à l'occasion de la dernière conférence "passagers" de Iata, sur les assouplissements qui avaient été décidés en matière d'ADM.Les ADM (Agent Debit Memo) sont les redressements qu'adressent parfois les compagnies à leurs distributeurs. Comme nous l'a expliqué l'Ectaa, "avant nos négociations avec Iata, les compagnies pouvaient remonter 30 mois en arrière pour redresser des agences et ces dernières étaient obligées de payer les ADM même si elles les contestaient, elles devaient ensuite attendre le bon vouloir des compagnies". Or, explique l'Ectaa, lors des négociations menées sous l'égide de la Commission européenne, il avait été décidé ("c'est ce qui nous avait conduit à retirer la plainte que nous avions déposée contre Iata") que dorénavant les agences avaient 14 jours pour contester un ADM après sa réception et que le redressement ne devait pas partir en facturation. Ce qui exaspère aujourd'hui l'Ectaa, c'est la décision prise par les compagnies de s'autoriser, dans les 30 jours qui suivent une contestation d'ADM, à le juger bel et bien valide... et à le facturer. Ce qui ressemble fort à un retour aux dispositions antérieures qui ne dit pas son nom. Pour l'Ectaa, qui s'exprime par la voix de son secrétaire général, Michel De Blust, "étant donné que ces nouvelles dispositions doivent entrer en vigueur en janvier prochain, si nous n'avons pas de nouvelles d'ici le 15 novembre, nous retournerons devant la justice". Et il ajoute "ce serait toutefois pour nous le scénario catastrophe".
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